Bonjour,
Oui, vous pouvez lui écrire pour lui demander d’arrêter et lui rappeler que vous avez la possibilité de saisir la justice si rien ne change. C’est ce qu’on appelle une mise en demeure, une étape normale avant d’aller au tribunal.
Ce qu’il faut éviter, en revanche, c’est de donner l’impression de faire du chantage ou de lancer des menaces. La bonne approche consiste à rester factuel, courtois et clair sur vos intentions : vous constatez un problème, vous demandez qu’il cesse, et vous indiquez que vous agirez si nécessaire.
Bien distinguer les deux problèmes
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Les dégâts liés aux travaux : là, c’est du concret. Vous pouvez demander réparation parce qu’il y a un dommage matériel.
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Le bruit au quotidien : c’est différent. Pour être sanctionné, il faut prouver qu’il dépasse ce qu’on appelle la « tolérance normale » (volume, durée, répétition). C’est plus délicat, mais vous pouvez quand même l’évoquer dans votre courrier.
Comment formuler sans risque
Le plus simple est de ne pas conditionner les choses (« si vous arrêtez le bruit, je ne demande rien pour les dégâts »). Ça, ce serait du marchandage, donc dangereux.
À la place, exposez les faits et dites que vous vous réservez le droit d’aller en justice si ça continue. Exemple :
Madame, Monsieur,
Vos travaux ont causé des dégradations chez moi [décrire brièvement]. J’ai réuni des preuves en ce sens.
Je constate également des nuisances sonores répétées qui perturbent la tranquillité de mon logement.
Je vous demande d’y mettre fin. Sans amélioration, je serai contraint d’envisager les démarches nécessaires pour obtenir réparation et faire valoir mes droits.
Je préfère toutefois que nous trouvions une solution amiable.
[Nom, adresse, date, signature]
En résumé : oui, vous pouvez écrire, mais faites-le sobrement, en séparant bien les problèmes matériels et le bruit, et sans donner l’impression de « négocier » l’un contre l’autre.