Arrêt de travail : BurnOut

Bonjour,
Fracassé par un burn out, je suis en arrêt de travail depuis janvier;
j'ai beau avoir des RDV chaque semaine avec un psychiatre, prendre des traitements plus assommants les uns que les autres;

je ne parviens pas à remonter la pente ; à retrouver ma’ boussole


Ou plutôt, à chaque début d'amélioration, le service RH me bombarde de recommandés;

Alors que chaque avancée exige une énergie que je n’ai toujours pas retrouvée ;

c’est épuisant de recevoir des convocations à la médecine du travail, alors que l'arrêt vient d'être prolongé;

Des courriers non pas pour transmettre codes d'accès aux messageries mail et tél -le service technique les a imposés et conservés-,

mais pour effectuer un travail; comme donné un avis sur un dossier parce que 'tu connais bien le client' ;

l’avait dernière excuse’ était d’organiser un retour de matériel, donc dénicher des cartons énormes et en quantité, contacter un transporteur.... etc
Je précise que CE matériel n'est absolument ni spécifique ni unique: tous les collègues en ont

JE NE SUIS PAS capable de gérer les affaires courantes
Chaque nouveau recommandé génère attaque de panique, l'anxiété grimpe à des niveaux stratosphériques

A tel point que, pour faire taire la pression, qui n’a pas sa place pendant l’arrêt de travail, j’ai absorbé des quantités déraisonnables de médicaments

Le dernier courrier exige la restitution du véhicule de fonction

Sauf que, si j'étais en capacité de ME gérer, je ne serai pas en arrêt,

Et que je pourrai conduire

Chaque assaut de la rh, me renvoie l’image du minable en burn out

Je ne sais pas comment gérer les intrusions néfastes de la RH, qui manifestement balaye l’impact de l’environnement de travail toxique :

un burn out ce n’est pas le club med !

Mon médecin a beau lier mon état avec les conditions de travail que j’ai endurées, pendant de long mois

Il refuse d’établir un certificat qui permettrait -peut être !- la reconnaissance en maladie professionnelle ;

il préfère éviter la paperasse

Je suis vidé et perdu

Aucune idée sur les étapes à suivre pour en sortir

Est-ce qu’une démarche auprès de la CPAM permettrait d’avancer, selon vous ?

Désolé pour ce pavé déprimant

Merci pour votre attention

Bonjour,

Ce serait bien si vous trouviez la ressource d'écrire au moins une fois une lettre recommandée avec avis de réception, à votre employeur avec copie à la direction des RH, pour leur souligner que votre état de santé, qui justifie du point de vue médical la prescription d'un arrêt de travail prolongé, ne vous permet pas de répondre à toutes les sollicitations que vous recevez provenant de l'entreprise, que ce soit téléphoniquement, par courriels ou par courriers, ces sollicitations itératives produisant même un effet néfaste supplémentaire sur votre santé. Rappelez-leur aussi qu'il est inutile de vous envoyer des convocations pour un examen de reprise au service de santé au travail aussi longtemps que votre arrêt n'aura pas pris fin. Et terminez en disant que le véhicule de fonction est disponible pour que l'entreprise puisse le récupérer mais que vous ne pouvez pas quant à vous le conduire, pour raisons médicales *

* ce qui est plausible par exemple du fait de contre-indications pouvant être dues à certains traitements "plus assommants les uns que les autres"

cordialement
zen maritime
Bonjour,
Vous pourriez tout aussi préciser dans ce courrier recommandé que vous êtes régulièrement sollicité pour accomplir des tâches professionnelles par des salariés de l'entreprise alors que vous êtes en arrêt-maladie, sans doute par des personnes qui ignorent que la loi vous interdit de travailler. Et que vous sauriez gré à l'employeur d'informer les personnes en question qu'elles ne doivent pas vous demander de travailler.
Pour compléter, on peut être hors d'état de conduire du simple fait de la fatigue.
Une démarche auprès de la CPAM ne servira à rien, il faut plutôt vous tourner vers un syndicat ou l'Inspection du travail.
Vous avez le droit de voir un second médecin pour avis médical sur le côté maladie professionnelle (éventuellement un psychiatre).
Si vous avez une personne de confiance dans votre entourage, vous pouvez éventuellement lui déléguer un peu la gestion du courrier (et notamment la récupération des recommandés, on peut faire une procuration).

Bonjour,
et merci pour votre bienveillance

Le traitement est un 'cocktail' de comprimés avec des pictogrammes orange et rouge sur les boites;
les dosages sont au maximum; entre brouillard et vertiges, conduire est juste inimaginable;
autant viser directement un pilier de pont


Trouver le psychiatre qui gère aujourd'hui arrêt et traitement, a été un parcours du combattant
-encore un-

J'ai du mal à imaginer qu'un autre médecin prenne le relai, et encore moins pour de la paperasse;
ce n'est pas contre vous isadore
mais entre le calvaire d'être diminué, mis sur la touche professionnellement, la frilosité de certains médecins rencontrés jusque là,
c'est vraiment compliqué;
je ne vois aucune porte dans ce tunnel


Vais tenter d'écrire à la direction en mettant l'inspection du travail dans la boucle;
et m'abstenir d'échanger avec la rh, qui n'a jamais trouvé le temps de me transmettre avenant et charte des vehicules de fonction

Bonjour,

Vous avez écrit au sujet de votre médecin : "il refuse d'établir un certificat qui permettrait -peut être !- la reconnaissance en maladieprofessionnelle"

Or, à moins que votre demande ne lui apparaisse abusive, ce qui n'est pas le cas puisque vous dites qu'il admet "lier mon état avec les conditions de travail que j'ai endurées" le Code de la santé publique (art.R4127-50) dispose que le médecin doit faciliter l'obtention par le patient des avantages sociaux auxquels son état lui donne droit.

Il se peut que la CPAM décide ensuite de ne pas reconnaître votre état de santé comme maladie à caractère professionnel, il y a en effet souvent opposition du médecin-conseil car les troubles anxio-dépressifs peuvent être multifactoriels et faire discuter si les conditions de travail en sont réellement l'origine ou seulement une circonstance surajoutée.

Mais quoiqu'il en soit votre médecin traitant n'a pas à vous refuser d'établir un certificat pour que vous puissiez déposer la demande.

Tout ce que nous pouvons faire sur ce forum, à vocation juridique, est de vous indiquer où se situe votre droit, et sur quels articles de loi il se fonde : article 50 du Code de déontologie médicale, repris dans l'article R.4127-50 du Code de la santé publique. Votre médecin doit être facilitant, et ce qu'il appelle "paperasse" fait quoiqu'il en veuille partie de l'aide qu'il vous doit.

cordialement
zen maritime

Bonjour Zen Maritime,
Je suis sidéré par votre message: jamais eu connaissance d?une telle 'obligation'

Au dernier rdv, j'ai demandé un 'compte rendu des consultations': refusé
C'était pour transmettre à mon généraliste, qui était d'accord sur la nécessité qu?il reprenne le relai ;

il n'a reçu aucune communication du spécialiste

Donc le changement de psy est une priorité

Merci pour votre aide

Bonjour,
Suite qui pourra peut être aider quelqu'un d'autre:

me voyant à la dérive, le médecin généraliste a repris les choses en main: rdv avec nouveau psychiatre,
aucun des 2 médecins ne comprend l?arrêt de travail ?ordinaire? au lieu d?accident
ils ont convenu de me soutenir pour la reconnaissance maladie professionnelle

Que c?est compliqué et violent

Bonjour,

Juste une remarque, un médecin (en l'occurrence votre ancien psychiatre) ne peut pas faire rétention de votre dossier médical, il s'agit de vos données personnelles de santé. Il peut simplement en supprimer ce qu'il contiendrait éventuellement d'échanges entre lui et d'autres professionnels de santé car il s'agit alors de sa propre correspondance même si cela vous concerne.

Bref, pour dire que ce psychiatre que vous quittez a obligation de vous communiquer le dossier de vos données personnelles de santé, ou au moins en faire la transmission à votre médecin généraliste traitant.

Si c'est important vous pourriez l'y contraindre. Mais j'en conviens ce serait une complication de plus...

cordialement
zen maritime
Avez-vous une protection juridique ? Ce serait un effort de plus à faire, j'en ai conscience, mais ensuite vous seriez épaulé... Face un à avocat, votre employeur se calmerait sans doute un peu.
Pour le dossier médical, voyez avec votre médecin traitant ou le nouveau psychiatre. La loi vous permet de désigner un médecin pour vous servir d'intérmédiaire pour récupérer le dossier :
https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000036514990/2019-04-24
Donc il devrait y avoir moyen de vous arranger avec un de ces deux médecins pour qu'ils s'occupent d'aller au front à votre place. Le confrère sera probablement plus souple.
Re bonjour,

Je me permets d'ajouter quelques points que nous n'avons pas encore abordés, au vu de la durée de votre arrêt maladie depuis janvier 2022 il faut vous attendre je pense à une convocation auprès du médecin-conseil de votre caisse d'assurance maladie.

Sachez que celui-ci a la possibilité, si ce n'est déjà fait, de reconnaître votre état de santé au titre d'ALD exonérante, il s'agit au tableau des Affections de Longue Durée de l'ALD n°23 (= trouble dépressif persistant et sévère ou certaines autres affections psychiatriques de longue durée)

[NB : d'où l'intérêt je pense que vous ayez l'historique de vos données de santé, en récupérant votre dossier médical auprès du psychiatre que vous quittez pour d'autres soins auprès d'un autre spécialiste]

Alors cette admission au tableau des ALD exonérantes, outre la prise en charge à 100%, permet de rester en arrêt de travail avec indemnités journalières de la Sécurité Sociale jusqu'à 3 ans de durée. Ce n'est bien sûr pas un objectif en soi, mais c'est une assurance de savoir que c'est possible.

La reconnaissance par ailleurs en tant que maladie professionnelle : je l'avais déjà évoquée, elle me semble moins garantie, mais quoiqu'il en soit vous avez intérêt à en déposer la demande. En effet, imaginons que votre état de santé conduise ultérieurement à ce que le service de santé au travail vous déclare inapte, et que par suite cela entraîne un licenciement, du seul fait que vous ayez déposé la demande de reconnaissance de maladie professionnelle votre licenciement devrait alors avoir lieu au motif d'inaptitude professionnelle. Et cela, point important, même si votre caisse d'assurance maladie statuait plus tard par un refus, l'employeur aura eu quoqu'il en soit l'obligation de procéder à votre licenciement comme si la maladie professionnelle était reconnue. Cela veut dire indemnité de licenciement doublée.

Tout cela n'est pas un cheminement que je vous souhaite, ce sont beaucoup de tracasseries dans votre situation, mais il est bien à mon avis que vous soyez en pleine connaissance de vos droits.

cordialement
zen maritime

TR?S SINC?REMENT, MERCI
Pour votre bienveillance

Effectivement, je n?ai aucune connaissance de la suite : les 2 médecins sont partisans du ?à chaque jour, suffit sa peine? ;

Et comme je ne suis, déjà pas en capacité d?encaisser les courriers de l?employeur? retrouver le minimum de sérénité fait partie des objectifs court terme

Concernant la CPAM, j?ai eu un ?contrôle? téléphonique, avec une personne étonnamment à l?écoute

Je ne sais pas comment se passent les RDV ?physiques? avec le médecin conseil;
Il conviendra éventuellement d?évoquer l?ALD? Ou le médecin le proposera éventuellement selon l?état, le cas échéant ?

Concernant l?historique du précédent psychiatre, ça ne va pas être simple voire même possible;
il a refusé toutes transmissions vers mon médecin généraliste: compte rendu consultations, dossier, consignes du traitement; le dernier RDV a été particulièrement éprouvant, j?en suis ressorti encore plus mal que les précédents,
? culpabiliser de ne pas aller mieux, et de lui compliquer la vie, en plus

Concernant la médecine du travail, je ne sais pas si je dois solliciter un RDV
ou attendre d?aller mieux

Vraiment du mal à m?y retrouver avec les différents organismes et méandres de l?administration

Votre message est néanmoins très rassurant et je vous en remercie
et garde l?espoir d?aller mieux ; encore faut il que le climat s?apaise coté employeur

Alors je vous indique la démarche à suivre vis-à-vis du psychiatre récalcitrant qui s'obstine à ne pas transmettre votre dossier médical, vous pouvez si vous le voulez formuler une réclamation :

-> au Conseil départemental de l'Ordre des médecins (département où exerce le psychiatre en question)

voir à la rubrique "contacter mon conseil" et sélectionner le département : https://www.conseil-national.medecin.fr/documents-types-demarches/documents-types-patients/lettre-type-demander-dossier-medical


-> à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) : https://www.cnil.fr/fr/adresser-une-plainte


Par ailleurs, en ce qui concerne la prise en charge par votre CPAM au titre d'ALD exonérante, oui la demande peut en être faite par votre médecin traitant, il lui suffit pour cela de rédiger un protocole de soins où il indique les traitements médicamenteux et autres soins qui relèvent de l'ALD23, pour une prise en charge à 100%

Enfin, en ce qui concerne la médecine du travail..? vous pourriez effectivement à votre demande directe auprès du médecin du travail obtenir ce que l'on appelle une visite de pré-reprise, qui aurait lieu pendant que vous êtes en arrêt maladie. L'intérêt serait le suivant :

- soit, si vous envisagez un jour de reprendre votre emploi, ce serait de préparer votre reprise en anticipant, c'est-à-dire prévoir les aménagements de vos conditions de travail qui pourraient apporter un mieux-être à votre poste, ou envisager carrément un changement de poste

- soit, si vous ne voyez d'issue à terme que dans un licenciement pour tourner la page, ce serait de sonder les dispositions du médecin du travail : serait-il enclin ou non à vous déclarer inapte à votre emploi dans l'optique d'un licenciement pour inaptitude

cordialement
zen maritime


Bonjour,

Suite qui pourrait aider quelqu'un d'autre:


Le précédent psy continue de faire la sourde oreille : aucune transmission, à personne

J’ai pu rencontrer la médecin du travail qui ne connait pas l’employeur qui m'a pressé comme un citron ;
Recommande la mise en inaptitude sans reclassement;
En colère de n’avoir trouvé aucun duerp de la société

Le nouveau psychiatre a rédigé des comptes rendu à chaque rdv, pour les présenter aux rdv d’expertise et contrôles à venir ;
le 5ème! pour la prévoyance et le 1er dans les bureaux de la cpam

Les convocations sont semaine prochaine;
pression et anxiété sont montées de plusieurs niveaux

A cela s'ajoute les retentions par l’employeur des indemnités, censées être versées par la prévoyance;
le 1er mois, j'ai pensé à une erreur de traitement;
après 3 bulletins de salaire NÉGATIFS, donc sans la moindre indemnisation prévoyance, ma situation est passée de très difficile à carrément critique

Tous les papiers et décomptes ont bien été transmis, avec les hausses électricité/gaz comment honorer les charges mensuelles quand l'employeur joue à ce jeu??
Sans parler des fêtes, complétement gâchées

Après avoir démoli ma santé, je n’aurais pas imaginé que le futur ex employeur puisse agir comme une fripouille ;
sinon j’aurais fui bien plus tôt, depuis bien longtemps
Visiblement, il ne risque pas grand chose...