Abandon de poste pendant période d'essai

Bonjour,
J’ai effectué un abandon de poste depuis le 12 decembre passé en pleine période d’essai ( j’ai débuté dans la nouvelle entreprise en début novembre). Les raisons de cet abandon : la fiche de mission ne correspondaient pas aux taches quotidiennes, harcèlements du DG sur la productivité, pas de RTT alors qu’on effectuait plus de 35h, puis j’étais enceinte ( je ne l’avais pas encore déclaré mais la fatigue se faisait sentir). Ce contexte ne me convenait pas donc j’ai discuté pour une rupture de la période d’essai à l’amiable de la part de l’employeur, qui me l’a refusé. J’ai donc décidé de ne plus y aller.
J’ai reçu un AR me demandant de justifier mes absences seulement.
Cela fera bientôt 2mois ( le 12 fevrier) suite à l’abandon et je n’ai pas reçu d’autres courriers.
Un collègue m’a dit qu’ils avaient envoyé un autre AR qui leur a été retourné ( j’étais absente de chez moi) et donc qu’ils allaient pas se casser la tête à me renvoyer des courriers. Ils pensaient que j’avais fait exprès de déménager. Suite à quoi, j’ai envoyé un message à mon n+1 pour lui confirmer mon adresse, il en a accusé réception.
De même je n’ai pas reçu mon bulletin de décembre mais j’ai été payée.
Ils ont aussi bloqué ma boite mail.
Quelle est la meilleure solution pour en finir au plus vite et avoir mes documents pour préparer ma future vie parentale ?
Je pensais retourner au bureau après le 12 Février pour déclencher les choses, comme si je reprennais mon poste. Est-ce une bonne idée ?
Merci d’avance

Bonjour.
Vous avez fait quand même n'importe quoi !
Si cet emploi ne vous convenait pas, pourquoi ne pas avoir tout simplement mis fin à votre période d'essai ?
On ne cesse de le répéter ici: l'abandon de poste est la plus mauvaise solution pour un salarié.
Vous avez abandonné votre poste, votre employeur vous a demandé de justifier votre absence et vous avez laissé courir...
Votre employeur n'a aucune obligation de plus.
Vous pouvez par contre mettre fin à la situation d'une façon officielle en lui faisant un courrier RAR ou vous l'informerez que vous mettez fin à votre période d'essai.
Attention toutefois: comme un courrier recommandé vous a été envoyé et que vous ne l'avez pris ( vous êtes en tort, vous auriez du notifier votre nouvelle adresse), il est possible que celui-ci soit pour mettre fin à votre période d'essai...



Bonjour Alain,
Certes ce n’est pas une bonne idée mais la situation me dépassait et avec une grossesse je peux vous assurer que ce n’est pas évident…
Pour le courrier recommandé que je n’ai pas pris, je n’ai reçu aucune notification de la poste alors que je n’ai pas changé d’adresse, c’est pour cela que j’ai envoyé un message de confirmation d’adresse à mon n+1..
Du coup, vous me recommandez d’y aller et qu’il y’ait la possibilité qu’il mette fin à ma période d’essai ?
Merci

Ah pardon, j'avais cru comprendre que vous aviez démménagé.
Mais bon, vous n'étiez pas chez vous quand le courrier est arrivé, mais le facteur a bien laissé un avis de présentation ?
Là encore, ça vous met en mauvaise position...

"...la possibilité qu'il mette fin à ma période d'essai ?"
Je vous l'ai dit, vous pouvez vous même mettre fin à la période d'essai, et cela sans avoir à donner d'explications.
Tout dépend de ce courrier non récupéré, il faut en connaitre sa teneur.
Vous ne pouvez pas les appeler pour essayer de dénouer tout ça ?
Ou votre conjoint.
De toute façon, ce qu'il vous doivent, ils ne peuvent vous en priver, sauf que comme la loi dit que c'est au salarié de se déplacer pour récupérer son solde, et vu les circonstances, ils ne vont pas faire d'effort !

Vous avez raison, je vais me déplacer pour dénouer cette situation et passer à autre chose. La prochaine fois je me renseignerai mieux sur l’entreprise avant de me sentir piégée et agir impulsivement.
Merci beaucoup pour vos conseils Alain.
Je vous tiendrai au courant de la suite.

alainverce, pas tout a fait, si rupture d'essai à l'initiative du salarié, c'est considéré comme démission, donc pas de droits à l'allocation. Donc sauf si on est bien loti, c'est souvent compliqué de se permettre de dire au revoir à l'employeur. Pas beaucoup de droits pour les salariés, mais beaucoup à l'employeur. Seule solution, la fuite par abandon de poste si pas d'accord possible à la période d'essai ou rupture conventionnelle impossible et qu'on veut un minimum manger.
Wysis8, je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous non plus et ce selon deux axes:
1. Vous dites "Pas beaucoup de droits pour les salariés, mais beaucoup à l'employeur". En tant que chef d'entreprise (TPE) cela me fait doucement sourire. La législation du travail, au moins en ce qui concerne le contrat de travail et les conditions de sa rupture est largement favorable aux salariés et pas à l'employeur. Si votre employeur vous harcèle ou ne respecte pas ses engagements, vous pouvez l'attaquer aux prud'hommes, avec de fortes chances de l'emporter. Si, simplement, vous n'appréciez plus votre employeur, vous pouvez librement démissionner, sans justification, ou tenter de négocier une rupture conventionnelle avec votre employeur.
L'employeur, lui, ne peut pas librement vous licencier juste pour "incompatibilité d'humeur". S'il veut se séparer de vous (parce que "votre attitude le gonfle", par exemple) mais que vous ne le voulez pas, il n'a aucun recours. Je pourrais épiloguer plus longuement, mais cela alourdirait indument ce commentaire.

2. "Seule solution, la fuite par abandon de poste si [...] et qu'on veut un minimum manger.". Mais non, justement pas, car durant l'abandon de poste le contrat de travail est suspendu et l'employeur n'a plus à verser de salaire! Donc pas de revenu pour "manger un minimum", pas de possibilité d'occuper un autre emploi (vous êtes toujours sous contrat avec votre employeur), pas d'allocations Pôle Emploi, ...
L'abandon de poste crée une situation de "limbes" qui n'est ni favorable ni plaisante et ce ni pour l'employeur ni pour le salarié.
Et cessons d'agir en assistés: si vous ne voulez plus travailler pour votre employeur, négociez une rupture conventionnelle ou démissionnez, mais ne mettez pas la tête dans le sable!

Bonjour

@ Nã©ophyte Je vous trouve bien sévère vis vis vis des propos d'Wysis8 qui datent de 2021

En présence d'un abandon de poste, ne faudrait-il pas mieux pour un employeur prendre le temps de faire la part des choses sans faire d'amalgame entre un profiteur de l'assurance chomage et un salarié en détresse morale pour x raison qui fait le choix de ne plus se présenter au travail pour fuir un environnement qui lui est devenu insuportable (?)

Je sais bien que les employeurs ont d'autres préoccupations que s'occuper de la santé mentale et physique des salariés qu'ils ont embauchés mais croyez bien qu'il serait plus utile pour tout le monde d'approfondir la raison d'un abandon de poste en période d'essai pour trouver rapidement une solution qui profiterait aux deux parties :

-Pourquoi pas une rupture de la période d'essai à l'initiative de l'employeur pour lui permettre d' embaucher quelqu'un d'autre rapidement sans pénaliser pour autant le salarié vis à vis de Pole emploi

La rupture d'une période d'essai du fait de l'employeur est (très) difficilement contestable devant les prud'hommes et quand on connait les difficultés pour mener seul une procédure de A à Z qui prendra au moins 1 an pour prétendre à une indemnisation qui ne dépassera pas 1 mois de salaire (barême Macron) je n'en ai pas encore rencontré pour le moment