Bonjour,
J’ai reçu dimanche dernier sur LinkedIn deux messages tendancieux de mon employeur (Fonfateur et PDG de l’entreprise), qui me dit qu’il veut refaire sa vie avec moi et faire des enfants. Je tombe des nues car nous n’avons jamais été seuls, il n’a jamais essayé de me parler, je ne suis évidemment pas intéressée (j’ai 26 ans et qui arrive dans la boîte en octobre 2022)
J’en ai parlé à mon manager, avec lui on a informé la RH et à la responsable administrative (qui m’a dit que ce n’était pas grave du tout mais flatteur au contraire)
Que se passe-t-il dans ces cas là ?
Comment et quoi répondre ?
Quelle est la qualification juridique de ces messages déplacés ?
Est-ce une faute d’avoir pleuré au bureau et d’en avoir parlé aux 5 collègues présentes ?
Je vous remercie pour votre aide,
Emma
Bonjour,
Pourquoi ne pas , tout simplement, lui répondre que vous n'êtes pas intéressée ???
Pourquoi ne pas , tout simplement, lui répondre que vous n'êtes pas intéressée ???
Bonjour,
Vous demandez "Que se passe-t-il dans ces cas là ?" c'est selon :
- d'une part comment va réagir le barbon qui vous barbe, de se savoir révélé dans l'entreprise, et dépité peut-être d'avoir été ainsi éconduit ?
il se peut (je parle de possibilité, pas de certitude) qu'il ne puisse plus après cela supporter votre présence et qu'il envisage de vous licencier pour motif personnel (?);
il se peut tout autant qu'il ne se passe rien, et quand je dis rien cela veut dire rien non plus en termes d'évolution de poste et de rémunération si jamais il continue d'entretenir rancoeur contre vous
- d'autre part comment allez-vous réagir ? en fonction des preuves que vous avez (ou non) que votre employeur est bien l'émetteur des messages en question ? en fonction de l'impératif que cela cesse, en lui adressant courrier recommandé pour lui demander d'en finir avec ses "assiduités" conformément au respect qu'il doit à votre privée (art.9 du Code civil) ? en consultant un avocat pour examiner s'il y aurait matière à porter plainte pour harcèlement ? car en effet, deux messages c'est une itération, et l'on peut difficilement exclure une allusion sexuelle dès lors que cela va jusqu'à la proposition de faire ensemble des enfants (le choux et la cigogne vous n'y croyez plus, n'est-ce pas)
Bref, il y a une graduation de réponses et cela dépendra tout à la fois de ce que sera son attitude à lui et de l'importance que vous attacherez à la situation.
PS : de là à trouver cela flatteur selon unetelle à l'administratif, peut-être fantasmerait-elle d'être à votre place mais vous êtes parfaitement en droit de considérer au contraire que c'est glauque de la part d'un dirigeant, ayant du fait de sa position une certaine emprise sur vous, d'en abuser pour se comporter d'une façon que vous trouvez inconvenante et gênante, vous mettant mal à l'aise.
cordialement
zen maritime
Vous demandez "Que se passe-t-il dans ces cas là ?" c'est selon :
- d'une part comment va réagir le barbon qui vous barbe, de se savoir révélé dans l'entreprise, et dépité peut-être d'avoir été ainsi éconduit ?
il se peut (je parle de possibilité, pas de certitude) qu'il ne puisse plus après cela supporter votre présence et qu'il envisage de vous licencier pour motif personnel (?);
il se peut tout autant qu'il ne se passe rien, et quand je dis rien cela veut dire rien non plus en termes d'évolution de poste et de rémunération si jamais il continue d'entretenir rancoeur contre vous
- d'autre part comment allez-vous réagir ? en fonction des preuves que vous avez (ou non) que votre employeur est bien l'émetteur des messages en question ? en fonction de l'impératif que cela cesse, en lui adressant courrier recommandé pour lui demander d'en finir avec ses "assiduités" conformément au respect qu'il doit à votre privée (art.9 du Code civil) ? en consultant un avocat pour examiner s'il y aurait matière à porter plainte pour harcèlement ? car en effet, deux messages c'est une itération, et l'on peut difficilement exclure une allusion sexuelle dès lors que cela va jusqu'à la proposition de faire ensemble des enfants (le choux et la cigogne vous n'y croyez plus, n'est-ce pas)
Bref, il y a une graduation de réponses et cela dépendra tout à la fois de ce que sera son attitude à lui et de l'importance que vous attacherez à la situation.
PS : de là à trouver cela flatteur selon unetelle à l'administratif, peut-être fantasmerait-elle d'être à votre place mais vous êtes parfaitement en droit de considérer au contraire que c'est glauque de la part d'un dirigeant, ayant du fait de sa position une certaine emprise sur vous, d'en abuser pour se comporter d'une façon que vous trouvez inconvenante et gênante, vous mettant mal à l'aise.
cordialement
zen maritime
chers tous,
chers math64 et Zen maritime, je vous remercie chacun sincèrement pour vos conseils et votre analyse,
- je n'ai pas encore répondu, nous sommes 6 jours après l'envoi des messages, car je ne sais pas comment le formuler diplomatiquement et pour que cela ne se retourne pas contre moi plus tard
et car manager + RH + responsable administrative m'ont dit de ne pas répondre pour le moment
- le premier message a été envoyé à 12h32 et le second à 12h36 (sur LinkedIn), ils ne sont ni vulgaires ni rabaissants mais complètement déplacés de la part d'un supérieur hiérarchique (dans le 1er message il écrit même "Bien entendu cet échange et confidentiel et n'a strictement rien a voir avec le travail") alors qu'avec ses messages la ligne entre vie privée et vie professionnelle est brouillée
peut-on en effet dire qu'il s'agit d'une itération car il y a un laps de temps de 4 minutes entre les deux, et qu'après son 1er message il a donc voulu rajouter une couche et donc m'écrire une seconde fois ?
- mon manager direct N+1 estime qu'il s'agit sans doute d'un piratage du compte du PDG. je lui ai alors dit que si c'est le cas, que j'aimerais voir une preuve de Linkedin mentionnant qu'en effet ces deux messages n'ont pas été envoyés depuis ses appareils mais par une personne malveillante tierce,
notre responsable administrative (pour qui cette déclaration est "flatteuse" et qui a clairement minimisé mes angoisses et inquiétudes) m'a dit que cela n'était pas du tout nécessaire car une explication de bonne foi suffisait amplement
puis-je tout de même leur demander une telle preuve ? preuve qui me rassurait sur son comportement à lui (et sur un niveau de cybersécurité plus global, si son compte personnel a été piraté pour lui nuire, c'est l'entreprise entière qui est également visée...)
- si on me reproche d'en avoir parlé à 5 collègues présentes au bureau, est ce que je peux répondre: d'une que je suis vraiment chamboulée et mal à l'aise et j'ai craqué en pleurant, de deux, que j'ai le droit de témoigner/relater des faits constitutifs de ma vie privée avec des collègues à qui je fais confiance ?
est-ce une faute simple, grave voire lourde ?
- s'il souhaite me licencier pour motif personnel, en expliquant qu'en le racontant à d'autres personnes c'était pour lui nuire, est ce que je peux alors organiser ma défense avec ces arguments (j'ai pleuré, je me sens mal et plus en sécurité dans l'environnement travail) pour souligner que le licenciement est abusif ?
je vous remercie pour votre aide
cordialement,
Emma
chers math64 et Zen maritime, je vous remercie chacun sincèrement pour vos conseils et votre analyse,
- je n'ai pas encore répondu, nous sommes 6 jours après l'envoi des messages, car je ne sais pas comment le formuler diplomatiquement et pour que cela ne se retourne pas contre moi plus tard
et car manager + RH + responsable administrative m'ont dit de ne pas répondre pour le moment
- le premier message a été envoyé à 12h32 et le second à 12h36 (sur LinkedIn), ils ne sont ni vulgaires ni rabaissants mais complètement déplacés de la part d'un supérieur hiérarchique (dans le 1er message il écrit même "Bien entendu cet échange et confidentiel et n'a strictement rien a voir avec le travail") alors qu'avec ses messages la ligne entre vie privée et vie professionnelle est brouillée
peut-on en effet dire qu'il s'agit d'une itération car il y a un laps de temps de 4 minutes entre les deux, et qu'après son 1er message il a donc voulu rajouter une couche et donc m'écrire une seconde fois ?
- mon manager direct N+1 estime qu'il s'agit sans doute d'un piratage du compte du PDG. je lui ai alors dit que si c'est le cas, que j'aimerais voir une preuve de Linkedin mentionnant qu'en effet ces deux messages n'ont pas été envoyés depuis ses appareils mais par une personne malveillante tierce,
notre responsable administrative (pour qui cette déclaration est "flatteuse" et qui a clairement minimisé mes angoisses et inquiétudes) m'a dit que cela n'était pas du tout nécessaire car une explication de bonne foi suffisait amplement
puis-je tout de même leur demander une telle preuve ? preuve qui me rassurait sur son comportement à lui (et sur un niveau de cybersécurité plus global, si son compte personnel a été piraté pour lui nuire, c'est l'entreprise entière qui est également visée...)
- si on me reproche d'en avoir parlé à 5 collègues présentes au bureau, est ce que je peux répondre: d'une que je suis vraiment chamboulée et mal à l'aise et j'ai craqué en pleurant, de deux, que j'ai le droit de témoigner/relater des faits constitutifs de ma vie privée avec des collègues à qui je fais confiance ?
est-ce une faute simple, grave voire lourde ?
- s'il souhaite me licencier pour motif personnel, en expliquant qu'en le racontant à d'autres personnes c'était pour lui nuire, est ce que je peux alors organiser ma défense avec ces arguments (j'ai pleuré, je me sens mal et plus en sécurité dans l'environnement travail) pour souligner que le licenciement est abusif ?
je vous remercie pour votre aide
cordialement,
Emma
Re-bonjour,
Personnellement je pense que vous ne prenez pas de risque à informer par écrit votre employeur, en recommandé avec avis de réception si vous voulez une preuve de réception, que son compte linkedin a possiblement été hacké car vous avez reçu (telle date , telle heure) des messages qui semblent venir de lui mais dont vous n'imaginez absolument pas qu'il aurait pu en être l'auteur, vous pouvez d'ailleurs ajouter que pour des raisons de sécurité informatique vous avez jugé bon d'en faire part à votre manager direct qui partage cette hypothèse d'un piratage.
cordialement
zen maritime
Personnellement je pense que vous ne prenez pas de risque à informer par écrit votre employeur, en recommandé avec avis de réception si vous voulez une preuve de réception, que son compte linkedin a possiblement été hacké car vous avez reçu (telle date , telle heure) des messages qui semblent venir de lui mais dont vous n'imaginez absolument pas qu'il aurait pu en être l'auteur, vous pouvez d'ailleurs ajouter que pour des raisons de sécurité informatique vous avez jugé bon d'en faire part à votre manager direct qui partage cette hypothèse d'un piratage.
cordialement
zen maritime
Bonjour,
*
Oui, je pense que c'est une bonne stratégie de faire comme s'il y a eu un piratage (ou un acte de malveillance). Ce n'est d'ailleurs pas impossible qu'il ait donné accès à sa messagerie à une personne ayant eu l'intention de lui nuire ou qu'il se soit montré imprudent.
*
Il n'est pas fautif d'être bouleversée au travail, ni de confier des informations personnelles à des collègues. Mais en revanche il peut-être problématique de laisser entendre que votre employeur vous fait des avances si ce n'est pas le cas.
Bonjour.
"est-ce une faute simple, grave voire lourde ?"
Rassurez-vous, ni l'une et encore moins l'autre.
Le seul qui se met en faute pour l'instnt c'est votre employeur.
Pour le reste je rejoins l'avis de mes collègues donc je n'en rajoute pas.
Cdt.
"est-ce une faute simple, grave voire lourde ?"
Rassurez-vous, ni l'une et encore moins l'autre.
Le seul qui se met en faute pour l'instnt c'est votre employeur.
Pour le reste je rejoins l'avis de mes collègues donc je n'en rajoute pas.
Cdt.
Bonjour,
C'est normal si vous avez parlé à vos collègues de la situation. La première chose à faire serait de lui dire directement que vous n'êtes pas intéressée par ses avances tout en conservant quand même les preuves de ce qu'il fait. Et s'il persiste, vous pouvez déposer un signalement auprès des services RH. Essayez juste de rester formel et professionnel. Et évitez les comprotements émotionnels qui pourraient affecter votre réputation.
C'est normal si vous avez parlé à vos collègues de la situation. La première chose à faire serait de lui dire directement que vous n'êtes pas intéressée par ses avances tout en conservant quand même les preuves de ce qu'il fait. Et s'il persiste, vous pouvez déposer un signalement auprès des services RH. Essayez juste de rester formel et professionnel. Et évitez les comprotements émotionnels qui pourraient affecter votre réputation.